Les affaires reprennent en Libye: Le Maroc, lièvre des entreprises turques
*/ Forum à Benghazi pour identifier les besoins urgents
*/ La rencontre veut aussi poser les bases de l’intégration régionale
Toutes les caméras étaient braquées, hier dimanche et ce lundi 4 juin, sur la Libye. Benghazi, cette ville d’où est partie la révolution, abrite la 2e rencontre arabo-turque des industriels. Le Maroc était en force avec une délégation des opérateurs présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce. L’intérêt réside surtout dans le fait que ce forum consacre toute une session à la reconstruction du pays hôte. Et les marchés à prendre sont d’importance colossale. D’où, d’ailleurs, la course engagée entre les pays du pourtour méditerranéen, ceux qui avaient soutenu le Conseil national de transition avec au passage des options d’alliance. A titre d’exemple, les Tunisiens misent sur les opérateurs français pour décrocher une part du gâteau. «Car, la demande est telle que les entreprises d’un seul pays ne peuvent satisfaire», souligne un membre du cabinet du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. Pour le Maroc, le choix a été porté sur les entreprises turques dont le pays mène depuis quelques années une politique de recentrage sur l’Afrique. D’ailleurs, une réunion de concertation entre experts marocains et turcs a eu lieu la semaine dernière à Ankara. Histoire d’accorder les violons. Surtout que la session sur la reconstruction de la Libye devait renseigner sur les besoins urgents et les opportunités d’investissement identifiées par le pays. Pétrochimie, métallurgie, industrie de matériaux de construction, commerce et agroalimentaire faisaient partie de la liste des secteurs retenus par le forum.
Pour prendre le pouls, une forte délégation réunissant institutionnels et hommes d’affaires a fait le déplacement. Outre la tutelle, la délégation comprenait la CGEM, la Fédération des chambres du commerce, de l’industrie et des services, les associations professionnelles du textile, de l’alimentaire, des exportateurs et de la sidérurgie. En faisaient partie aussi les agences de promotion de la PME et de l’investissement, l’ONE et la CDG.
Seulement, les organisateurs du forum ne pavoisent pas outre mesure.
«Nous n’espérons pas décrocher des contrats mais surtout marquer la présence en attendant que la sécurité des affaires soit assurée», révèle la même source. Même analyse à la Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP) dont les membres espèrent bénéficier de quelques parts des marchés des infrastructures. «Des projets de grande envergure ont été identifiés de part et d’autre, mais il faut attendre la fin de la transition», indique la FNBTP. Aéroports, ports, infrastructures routières et touristiques et logements, les appels d’offres vont pleuvoir. La santé, la formation, l’énergie, les technologies de l’information ainsi que le transfert de l’expertise dans le secteur financier recèlent également d’importantes opportunités d’investissement. Car «le Maroc adhère aux objectifs du Comité national de transition qui place comme priorité la promotion des investissements avant le développement des échanges commerciaux», souligne un autre membre du cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce. Le gouvernement libyen applique à la lettre le concept de la compensation industrielle. C’est-à-dire que le commerce entre les deux pays doit se traduire par l’intégration locale d’une partie de la valeur ajoutée. Exactement ce que le Maroc applique aux grands contrats d’infrastructures.
Complémentarité à toute épreuve
L’initiative arabo-turque cible avant tout l’intégration régionale de l’Afrique du Nord. «C’est que le nouveau paysage politique qui se dessine dans la région est porteur d’un nouvel élan», constate une source du ministère de l’Industrie et du Commerce. Les nouveaux gouvernements issus des élections au lendemain du printemps arabe affichent la volonté de promouvoir la croissance et la bonne gouvernance. Des raisons objectives imposent aussi cette intégration, notamment le degré de complémentarité entre les différents pays ainsi que l’importance et la diversité des richesses naturelles qu’ils recèlent. Mais dans la pratique, les échanges entre les cinq pays de l’Afrique du Nord demeurent on ne peut plus limités. «Il est le plus bas de toutes les régions du monde et se situe bien en dessous de celui atteint par d’autres communautés régionales du continent africain», souligne un récent rapport de la Banque africaine de développement. La même institution constate que le coût économique de cette absence d’intégration est estimé entre 2 et 3% des PIB des pays concernés.
http://www.leconomiste.com/article/895095-les-affaires-reprennent-en-libyele-maroc-li-vre-des-entreprises-turques
Mots clés: maroc, libye, entreprise, economie.
- Le Maroc affronte la Libye en finale de l’Arab Cup
- Forum Maroc-Asie des affaires: Ouverture du 1er
- Baisse de 1% du chiffre d'affaires de Maroc Telecom au premier semestre
- Alwadifa maroc, www.alwadifa-maroc.com le meilleur site de recrutement au Maroc
- Maroc: Meditel devient officiellement Orange Maroc ce jeudi 8 décembre
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum