la respiration

afin une fois de plus d'éviter les comparaisons entre nous et nos oiseaux et ainsi éviter les grandes théories hasardeuse.
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RESPIRATION (La) par le doct Guy Brasseur

Chez Ie pigeon, il y a une synchronisa­tion parfaite entre Ie battement des ailes et Ie cycle respiratoire pendant Ie vol.
A) un battement d'aile complet (un lever+ un abaisser) correspond une inspira­tion plus une expiration.


Lorsqu'un pigeon respire calmement dans son casier, il emmagasine :I:: 5 ml d'air a chaque respiration.
En vol, sa frequence respiratoire va augmenter. II respirera plus vite donc plus souvent (20 at X plus) ces 5 ml d'air. Ce n'est donc pas Ie volume d'air inspire qui se modifie mais bien Ie nombre d'inspirations et d'expirations qui augmente.


La respiration est d'ailleurs tres rapide et tres superficielle au moment ou Ie pi­geon tombe sur sa planche. Elle se cal­mera rapidement pour redevenir lente et profonde quelques minutes apres Ie retour.
II peut evidemment y avoir une de­synchronisation entre les battements des ailes et Ie cycle respiratoire, par exemple au moment de I'envol ou lorsque Ie pi­geon plonge comme une fusee vers son colombier. .
Cette desynchronisation resulte du fait que Ie systeme nerveux central dirige de façon tout a fait independante Ie meca­nisme de la respiration et Ie mecanisme des battements d'aile.
Chez I'homme, les poumons sont tres souples et se contractent periodique­ment grace notamment au diaphragme. Chez Ie pigeon, les poumons restent fi­ges; ils ne bougent pratiquement pas pendant Ie cycle respiratoire. De plus, notre voilier ne possedant pas de diaphragme, les muscles respiratoires qui activent les sacs aeriens propulsent l'air dans les poumons.

A I'inspiration, l'air traverse les pou­mons pour remplir les sacs aeriens. II y a done echange d'oxygene et de gaz car­bonique pendant cette premiere phase, au moment ou I'air passe du nez via les poumons dans les sacs aeriens.
A l'expiration, l'air est chasse des sacs aeriens et repasse par les poumons pour etre expulse a l'exterieur. A ce moment encore, il y a echange de C02 et d'02 avec eux.
II y a donc chez Ie pigeon des echanges de gaz a l'inspiration et a l'expiration ce qui signifie qu'il est capable de soutirer d'un meme volume d'air beaucoup plus d'oxygene que I'homme.
C'est là une merveilleuse adaptation pour Ie vol.

SACS AERIENS (Les)

Ce sont des prolongements des bron­ches primaires, secondaires ou tertiaires. lIs se retrouvent partout aussi bien dans la cavite thoraco-abdominale que dans la majorite des os ou ils envoient des di­verticules. lIs sont très developpes et jouent un role important dans Ie meca­nisme respiratoire du pigeon. Par con­tre, ils sont peu vascularises et, a ce ti­tre, ils ne jouent aucun role dans les echanges gazeux directs.
Principaux sacs aeriens
Le sac aerien cervical
Le sac aerien claviculaire'.
Le sac aerien thoracique cranial
Le sac aerien thoracique caudal
Le sac aerien abdominal.



Roles des sacs aeriens
lIs assurent la ventilation des poumons grace aux muscles inspirateurs et expira­teurs qui les meuvent.
lIs assurent Ie maintien de la temperatu­re corporelle en compensant ainsi Ie manque de glandes sudoripares cuta­nees.
lIs constituent une reserve appreciable en oxygene lors du vol.
lIs diminuent la densite du corps, donc ils facilitent Ie vol.
lIs isolent et immobilisent les organes loges dans la cavite thoracique et dans la cavite abdominale pendant Ie vol. Voir RUPTURE D'UN SAC AE­RIEN.

RUPTURE D'UN SAC AERIEN (La)

Accident relativement frequent mais ne presentant que tres peu de danger pour l'avenir sportif du sujet. Le pigeon res­semble Ii un « petit bonhomme Miche­lin ». II vous parait enorme comme si quelqu'un l'avait gonfle avec une pom­pe a air.


Au toucher, vous percevez tres facile­ment les crepitations d'air sous la peau. Si vous enfoncez une aiguille de serin­gue sous l'epiderme, votre oiseau se de­gonflera doucement. Cet hypergonfle­ment provient de la rupture d'un sac ae­rien suivie du passage de l'air sous les differents plans cutanes. Le danger de cet accident resulte du fait que l'air peut etre contamine par divers microbes qui passeront de la lumiere du sac aerien dans l'organisme avec des risques d'in­fection.
II faut isoler pareil pigeon et lui admi­nistrer des antibiotiques pendant une quinzaine de jours afin d'eviter toute bacteriemie secondaire. Le sujet sera garde au casier jusqu'a ce que tout l'air perçu sous la peau soit resorbe.

Alors seulement, vous pourrez Ie reentrainer normalement. II est difficile de definir les causes responsables de la rupture d'un sac aerien : peut-etre un effort res­piratoire important ou une faiblesse de la paroi d'un sac. Quoi qu'i! en soit, cet accident ne doit nullement condamner votre pigeon a la casserole car il n'en gardera aucune sequelle.